Management des nouvelles générations

Décryptage d’une génération
aux comportements inédits bouleversant les codes du travail

Débutant leur vie une télécommande à la main et une souris dans l’autre, la nouvelle génération est arrivée sur le marché du travail et transforme profondément les organisations.

Les 25/30 ans d’aujourd’hui sont devenus, en un quart de siècle, la génération du chaos, spectateurs d’un monde en bouleversement et acteurs malgré eux d’une société en pleine mutation.

Des évolutions de société à prendre en compte

Internet et les nouvelles technologies n’ont pas de secret pour eux… le chômage, la pollution, le terrorisme et les pandémies ne leur font pas peur. Une génération qui rêve peu mais espère beaucoup !

Les 25/30 ans s’attendent à connaître le chômage même s’ils restent confiants dans leur avenir professionnel, forts de leurs trois ans de formation, en moyenne, de plus que leurs aînés.

Contrairement à toutes les générations précédentes, ils conçoivent la société comme conflictuelle par nature. Ils gèrent les menaces avec maîtrise, ont développé une certaine débrouillardise et opèrent les aménagements nécessaires pour faire avec. Ils ne veulent pas faire la révolution, ultra-lucides, un peu fatalistes, ils aspirent simplement à un peu de stabilité.

Façonnés par la révolution numérique, par des problématiques environnementales, politiques, familiales, cette génération ne ressemble pas aux précédentes. Conception de l’effort, fidélité à l’organisation, vision de leur carrière, place du travail dans leur vie, acceptation de l’autorité, sont autant de sujets qui suscitent surprise et incompréhension chez les managers d’aujourd’hui.

Une frontière floue entre temps de travail et hors travail

Comment un outil encore confidentiel il y a 25 ans, a-t-il envahi la vie professionnelle au point que le temps passé à lire ses messages et à y répondre annule son objectif initial : gagner du temps ?

Avec les mails, les smartphones ou les ordinateurs portables, la vie privée entre par effraction dans la vie professionnelle. Une bulle privée s’est installée au cœur de l’organisation. Mais l’inverse est aussi vrai ; ces mêmes outils permettent de ne plus jamais vraiment déconnecter de ses préoccupations professionnelles où que l’on se trouve, à n’importe quel moment, même (et surtout !) en dehors de son temps de travail.

Seule une discipline personnelle permet d’utiliser à bon escient ces outils tentateurs qui nous appellent ailleurs. A nous d’évaluer le risque d’abus, pour éviter de dépasser la dose d’accord implicite de l’organisation à l’égard de ces pratiques.

Un nouveau rapport à l’organisation

Enfants de parents surinvestis dans leur travail, de ce fait absents auprès d’eux, ou au contraire ayant été mis au placard après des années de bons et loyaux services, ils ont développé une plus grande lucidité vis-à-vis du marché du travail et des organisations que les générations précédentes. Ils ont déjà eu, bien avant leur entrée dans la vie active, un avant-goût de la précarité professionnelle.

Dans une volonté de se réaliser personnellement, ils cherchent leur voie de façon hédoniste : expérimenter, changer de poste, envisager d’autres alternatives, tout en ménageant leur bien-être personnel. L’organisation est un moyen pour développer leur employabilité. Leurs comportements sont en réaction à ce monde qu’ils ont toujours connu en crise.

Cette nouvelle génération nous pousse à changer : il s’agit de rester à l’écoute, de débattre, de dialoguer, de privilégier le management participatif, ceci afin de concilier impératifs professionnels et exigences personnelles, et non l’inverse comme le souhaiterait cette nouvelle génération.

Nouvelle génération : Mode d’emploi !

Comment manager cette nouvelle génération aux comportements, aux valeurs et aux exigences parfois déconcertantes ?

En préambule, arrêter de transposer notre vécu à la génération d’aujourd’hui car nous n’avons pas bénéficier des mêmes conditions de fondation :

  • Remettre en cause ses croyances et ses convictions
  • Sortir du cartésianisme… un problème n’a pas forcément une solution
  • Laisser de la place à l’intuition
  • Écouter les signaux faibles

Changer sa manière de voir, c’est accepter de changer sa manière de faire

1- Créer un climat de coopération :

  • Permettre à chacun de trouver une adéquation entre le projet de l’entreprise et ses propres valeurs et objectifs
  • Cultiver le « vis ma vie » (décloisonnement, transversalité)
  • Stimuler les échanges
  • Laisser plus de liberté dans un cadre donné
  • Chercher la complémentarité des équipes
  • Encourager le partage des connaissances

2- Pratiquer une délégation adéquate :

  • Recueillir leur adhésion
  • Expliquer votre choix
  • Construire ensemble le plan d’actions
  • Prévoir les ressources nécessaires et les actions de soutien
  • Partager les modalités d’évaluation (critères)
  • Gérer les écarts potentiels

Vous créerez ainsi un cadre de travail où les nouvelles générations prendront du plaisir à travailler !

À lire aussi :

Laisser un commentaire